27 avril 2024

RUMONGE : les déplaces de NYARUHONGOKA se réjouissent d’être transférés dans un village de paix de MAYENGO

Par Elie HARINDAVYI

Des avancées significatives sont signalées dans le village de paix de MAYENGO, zone KIGWENA en province de RUMONGE. Les familles de ce site ne tendent pas toujours la main à toute âme  charitable come certain l’ont signalé.

Elie HARINDAVYI, Le Conseiller au cabinet du MInistère des Droits de la Personne Humaine des Affaires Sociales et du Genre et Coordonnateur de la Cellule de Communication et d’Information à l’entrée du village de paix de Mayengo

Des hauteurs des montagnes surplombant KIGWENA, le village de paix de MAYENGO offre une vue splendide. Situé du côté gauche de la route RUMONGE Nyanza-Lac, à plus ou moins 500m de la réserve forestière de KIGWENA.

 

Il héberge les déplacé des inondations de 2015 à GITAZA et NYARUHONGOKA, dans la commune MUHUTA, Province RUMONGE. Des toitures en tôles ondulées toutes blanches, transparaissent à travers les champs verdoyant de manioc. Tout autour, des palmiers à huile dominent le paysage. Bref, une vue de carte postale.

La vie est possible au niveau de ce village mais très dure pour nourrir la famille. Selon NIYONGABO Eric, Chef de colline MAYENGO rencontré dans la sous-colline D appelé site de MAYENGO, a indiqué que les habitants de ce site sont arrivés en 2018, les maisons sont construites au mois de juin 2018.

Eric NIYONGABO, Chef de Colline MAYENGO

Il a dit que la cohabitation entre les natifs et les déplacés de MAYENGO est pacifique. Les maisons  sont construites dans une parcelle de 15 sur 20 mètres. Ces habitants n’ont pas de terres cultivables.

Il a ajouté que la famine règne dans ce village suite au manque de terre cultivable. Il a enfin signalé des organisations qui ont été mobilisées par le Ministère des Droits de la Personne Humaine, des Affaires Sociales et du genre pour intervenir dans des actions Humanitaires.  Telles sont la croix Rouge, le PNUD, FNUAP, COPED, CARITAS, PAM, OIM, ZOA, MIPAREC et WAR CHILD.

Il a plaidé pour ces déplacés afin qu’ils aient des crédits remboursables à un taux d’intérêt raisonnable pour pouvoir exercer des activités commerciales.

 

Il demande au Gouvernement de mettre en place un marché à côté de ce village, ce qui pourra contribuer à leur auto développement.

 

Remy BITARIHO, chef de la sous colline MAYENGO D, appelé site MAYENGO ou village de paix de MAYENGO  a signalé que les habitants de ce site n’ont pas de vivres pour nourrir convenablement leurs  familles.

 

Remy BITARIHO, Chef de la Sous Colline MAYENGO D, appelé site MAYENGO ou village de paix de MAYENGO

Il a dit que tous les ménages dans ce site travaillent dans la fabrication des briques à tour de rôle.  Même les habitants d’alentours ont été impliqués dans cette activité. Il a signalé la que suite à la famine, une femme du nom de NDORERE Albertine au secours pour avoir de quoi mettre sous la dent.

 

Contacter madame Albertine NDORERE, mère de 6 enfants, a affirmé qu’elle a crié car elle souffrait beaucoup au ventre. Elle avait mis au monde et n’avait rien à manger. « C’était au mois de juillet 2018, un agent communautaire l’a assisté et une ambulance est venue de KIGUTU. Après l’examen, il a été découvert que je soufflais de l’estomac. Même à présent il arrive que je sente des douleurs quelque fois. Je me tiens». Dit-elle.

 

NDORERE Albertine remercie le Gouvernement du Burundi pour la belle maison reçue à Mayengo

Elle remercie le Gouvernement du Burundi à travers le Ministère en charge des droits humains, pour avoir construit ces maisons. « A Nyaruhongoka, nous avions passé deux ans dans des tentes déchirées sur une superficie de 4 sur 5 mètres, mais voilà que nous sommes dans une parcelle large de 15 sur 20 mètres où nous cultivons des légumes et du manioc.

 

 

Fabrication des Briques dans le Village de Mayengo

Jean Marie Vianney NSABIMANA, l’Adjoint du Chef de Village de Paix de MAYENGO a aussi précisé que les habitants de ce village font des activités journalières dans des ménages voisins surtout la récolte des palmes ainsi que la fabrication des briques dans le village.  « Le défi majeur est  d’avoir du travail quotidien. Certains utilisent des ouvriers permanents, ce qui cause le chômage pour un grand nombre des habitants de ce site. Pour la fabrication des briques, nous avons 622 ouvriers, avec deux machines seulement. Nous travaillons à tour de rôle ». a dit Monsieur NSABIMANA.

 

Jean Marie Vianney NSABIMANA, l’Adjoint du Chef de Village de Paix de MAYENGO

Il a indiqué que la question de chômage et de manque de nourritures suffisantes et font défaut dans ce village.

 

Des besoins pour les habitants de ce village

Selon Remy BITARIHO, les conditions d’hygiène sont réunies dans ce village de paix de MAYENGO. «Nous avons quatre robinets  et tous les ménages possèdent des latrines. Chaque ménage à mis en place un champ de légumes de cuisine (Kitchen Garden). Mais il nous manque des terres cultivables. » Ajoute-t-il.

 

Monsieur BITARIHO demande que le Gouvernement en collaboration avec ses partenaires puisse octroyer des crédits avec un taux d’intérêt moyen à la population de MAYENGO car beaucoup d’entre eux sont habitués à pratiquer des activités commerciales.

Il a plaidé pour le marché que pourrait être mis en place à côte de ce village, sur la route RUMONGE Nyanza-Lac. « Le village de paix de MAYENGO abrite plus de 1.400 habitants dans 174 ménages, avec 425 jeunes scolarisés ajoutés à l’effectif des élèves résidents de la colline MAYENGO, nous avons besoins de plus de salles classes dans les deux établissements primaire et secondaire». A- t- il signalé.

 

Contacté le Gouverneur de RUMONGE, Monsieur Juvénal BIGIRIMANA, il a indiqué que le gouvernement du Burundi leur a attribué des maisons construites, c’est une grande chose par rapport aux autres résidents de la localité.

 

« Suite au manque de terres cultivables, des projets de développement ont été développés. Je citerais le projet d’installation de l’électricité dans ce village avec facilitation du PNUD, tous les moyens financier ont été payés » a dit Juvénal BIGIRIMANA.

 

Il a aussi indiqué que le marché moderne est en train d’être érigé à CABARA, c’est à 300 mètres de ce village. « Ce marché sera bénéfique pour les habitants de ce village ainsi que toute la population des alentours ». a-t-il ajouté.

 

Monsieur BIGIRIMANA a précisé que tous les ménages font partie des ouvriers qui fabriquent les briques et qu’une partie de leurs  salaires est retenue dans la caisse de leur épargne. Cet argent leur sera donné après le projet de construction des maisons.

 

Il a terminé en éclaircissant le projet de plantation de plantes fruitières dans ce village par la Direction Provinciale de l’Agriculture et de l’Elevage de Rumonge où chaque Ménage va avoir 5 plantes fruitiers.

 

 

 

 

 

 

 

Elie HARINDAVYI

Le Coordonnateur de la Cellule de Communication et d'Information du Ministère des Droits de la Personne Humaines, des Affaires Sociales et du Genre

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